La nouvelle équipe
gouvernementale d'Emmanuel Macron a été dévoilée ce mercredi 17
mai. Jean-Michel Blanquer est nommé à la tête de l'Éducation
nationale.
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Actuellement à la tête de l'Essec, Jean-Michel Blanquer a été le recteur de deux académies avant d'être directeur général de l'Éducation nationale. (Photo : DR) |
Les locaux de la rue
Grenelle vont changer de locataire. Alors que la composition du premier
gouvernement d'Emmanuel Macron vient d'être annoncée ce mercredi
17 mai, on sait désormais qui succédera à Najat Vallaud-Belkacem à
la tête de l'Éducation nationale. L'heureux élu n'est autre que
Jean-Michel Blanquer, l'actuel directeur de la très réputée École
supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec).
Alors qu'il s'apprête à
prendre les rênes du ministère de l'Éducation nationale,
Jean-Michel Blanquer bénéficie d'une notoriété certaine dans la
sphère éducative. Au cours de sa carrière, il a eu à assumer de
hautes fonctions d'administrateur au sein du ministère : en
1998, il est nommé directeur de l'Institut des hautes études
d'Amérique latine (IHEAL), poste qu'il occupera jusqu'en 2004. Il
devient alors recteur de l'académie de Guyane. En 2006, il est nommé
au poste de directeur adjoint du cabinet de Gilles Robien, alors
ministre de l'Éducation nationale. Il démissionnera en 2007 pour
devenir le recteur de l'académie de Créteil. C'est en 2009 qu'il
devient le directeur général de l'Éducation nationale. Il occupera
cette fonction aux côtés de Luc Chatel jusqu'au mois de mai 2012,
date de l'élection de François Hollande.
Âgé de 52 ans,
Jean-Michel Blanquer est connu pour être un expérimentateur
pédagogique très actif. Lors de son passage à l'Académie de
Créteil, il lance notamment les internats d’excellence, des
structures accueillant les élèves issus des milieux défavorisés
les plus méritants. Il expérimente également le ''cartable
numérique'', un portail Internet auquel les enseignants, le
personnel administratif, les élèves et leurs parents peuvent se
connecter pour échanger des informations. Une autre de ses mises à
l'essai, beaucoup plus contestée, fût la ''cagnotte''. Avec ce
système, une rémunération était versée aux lycéens en situation
de décrochage pour les inciter à revenir en cours. Une politique
qui, à l'époque, souleva une vague d'indignation au sein de la
communauté enseignante.
Un planning chargé
Le nouveau ministre de
l'Éducation nationale n'est donc pas un visage inconnu dans le monde
enseignant. Les dossiers dont il aura la charge sont d'ores et déjà
sur la table : assouplissement de la réforme des rythmes
scolaires, restauration des parcours bilangues au collège,
résurrection de l'enseignement des langues mortes, réduction des
effectifs à 12 élèves dans les classes de CP et CE1 en ZEP...
Autant de propositions qu'Emmanuel Macron avait détaillées dans son programme éducatif. Le nouveau président de la République s'était d'ailleurs engagé à ce que ces réformes soient enclenchées dès la rentrée
2018. C'est donc un planning chargé que Jean-Michel Blanquer devra
affronter.
Passation de pouvoirs : @najatvb clôt ses 993 jours au ministère de l'éducation. pic.twitter.com/Myb0EHKC6P— Battaglia (@matteabattaglia) 17 mai 2017
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